Journal Brossard Plus : Entrevue avec Minna Re Shin

Minna Re Shin Portrait par David Kurtz

Portrait : Minna Re Shin par David Kurtz

Comme le dit le célèbre chef pâtissier Jacques Torres : « La vie est courte. Il faut manger le dessert en premier!”» Cette phrase, accompagnée d’un éclat dans les yeux, résume assez bien la manière dont Minna Re Shin aborde la vie.

Sur sa page au réseau social Twitter, Mme Shin se décrit comme une artiste de performance, une théoricienne de la musique, une blogueuse des arts et une passionnée de la cuisine qui apprécie les aspects raffinés de la vie. En personne, la pianiste de concert et amoureuse des arts, délicate de constitution, rayonne d’une joie de vivre naturelle.

« Si je n’avais pas eu de talent musical, j’aurais probablement fait de la danse. J’ai commencé à prendre des cours de ballet à l’Académie des grands ballets canadiens à peu près au même moment où j’ai commencé le piano. » Puisque les deux disciplines sont extrêmement exigeantes, il lui a fallu trancher. « J’ai fini pas choisir le piano. »

Elle a commencé à jouer de cet instrument à six ans et, à dix ans, elle jouait en solo avec l’Orchestre symphonique de Montréal sous la direction de Mario Duschenes, flûtiste et chef d’orchestre canadien d’origine allemande reconnu. La même année, elle a enregistré une interprétation qui a ensuite été diffusée à la radio de Radio-Canada.  Mme Shin n’a jamais regretté son choix.

Cette musicienne énergique a reçu bien des éloges comme récitaliste, chambriste et soliste dans des concerts avec des orchestres importants, tels que l’Orchestre de chambre de Montréal, l’orchestre de chambre I Musici de Montréal et l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières. Elle a été reçue comme artiste invitée sur le plateau d’émissions de télévision et ses interprétations ont régulièrement éte diffusées dans les stations de radio du Canada.

Même si elle est déjà une artiste accomplie et renommée, Minna Re Shin a décidé de creuser l’aspect théorique de la musique. « Ce n’est jamais mauvais de continuer à apprendre. J’ai toujours eu de la facilité pour la théorie et l’analyse de la musique et j’étais encore jeune lorsque j’ai reçu mon premier doctorat. J’ai donc décidé de poursuivre mon éducation et d’élargir mes connaissances dans une autre discipine musicale », confie-t-elle avec humilité.

En plus de sa maîtrise et de son doctorat en interprétation solo, Mme Shin possède un doctorat en interprétation du piano spécialisée dans le répertoire du 20e siècle à l’Université de Montréal, ainsi qu’un doctorat en théorie musicale avec emphase sur la musique du 19e siècle à l’Université McGill.

Mme Shin a reçu de nombreux éloges pour ses participations à des récitals internationaux et à des festivals de musique sur tous les continents, à l’exception de l’Amérique du Sud. « Le monde est petit, mais, en même temps, il est très vaste. C’est impossible d’en visiter tous les endroits dans une seule vie. »

Y a-t-il d’autres destinations qu’elle aimerait visiter? « J’adore voyager et j’aimerais visiter la Turquie, répond-elle du tac au tac. Ce pays possède un héritage historique et culturel très riche, à cause de son emplacement stratégique à la frontière de l’Europe et de l’Asie. Sur ma liste d’endroits à visiter, il y a aussi Hong Kong, qui serait un paradis du magasinage, et aussi l’Argentine et le Pérou, des pays diversifiés aux niveaux ethnique et culturel que je trouve extrêmement intrigants. »

Récipiendaire de nombreuses bourses et subventions, Mme Shin à aussi gagné de nombreux prix dans des compétitions nationales et internationales, et provoqué des critiques très élogieuses.  Lorsqu’interrogée sur ce dont elle est la plus fière,  elle arrive facilement à choisir entre ses nombreux accomplissements : « Être reconnue pour ma contribution aux arts de la scène et comme l’une des meilleures ambassadrices de la Ville de Brossard! »

En février, lors de la 25e présentation officielle de l’Ordre du Mérite de Brossard, Mme Shin a reçu un prix spécial de la part du conseil municipal. Ce prix honore les Brossardois qui ont démontré un dévouement exceptionnel envers leur communauté.

« J’ai presque toujours vécu à Brossard et j’adore ça ici, affirme-t-elle. La municipalité est diversifée au point de vue ethnique, possède des zones résidentielles et des parcs très jolis, et est très autonome. On peut trouver à peu près tout, juste ici : des restaurants, plusierus types d’épiceries, des boulangeries artisanales, des pâtisseries, des chocolateries et des établissements gastronomiques, et des centres d’achats comme le Quartier Dix/30, qui est considéré comme le premier centre style de vie au Canada », dit-elle avec enthousiasme.

« En plus, Brossard est en développement constant; aux niveaux social, culturel et environnemental. Pour vivre, c’est une ville adorable et très practique! »

Et qu’est-ce qu’une double docteure en musique avec une brillante carrière sur scène et qui est souvent en voyage aime lire et regarder? « Et bien, il y a tellement de bons films qui ont été tournés. Quelques un de mes préférés sont Le Temps d’un weekend (les scènes de tango et de la Ferrari sont mémorables), de Radu Mihaileanu, Va, vis et deviens et Le destin de Will Hunting (un excellent manuscit de Matt Damon et Ben Affleck). »

De même souffle, elle cite les titres de certains des livres qu’elle a aimés. « Je dois nommer Chocolat amer de l’auteure mexicaine Laura Esquivel et L’Alchimiste de Paulo Coelho, un auteur brésilien. »

La pianiste agrippe rapidement son propre stylo et son bloc vers la fin de l’entrevue, se préparant ainsi à attaquer une autre de ses passions : savourer d’excellents plats de tous les coins de la planète. « J’adore écrire des critiques de mes restaurants préférés. Le prochain billet de mon blog sera sur le bistro-restaurant français Laloux, du Plateau Mont-Royal. »

La question qui occupe l’esprit du journaliste à ce moment est : commencera-t-elle par le dessert?

Journal Brossard Plus, le 17 mars 2010

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